mercredi 14 mai 2014

La complainte de la blanche biche

Je voudrais débuter ce blog par ce très beau et très triste poème médiéval qui m'a fait découvrir la beauté des chants médiévaux .
Celles qui vont au bois c’est la mère et la fille,La mère va chantant et la fille soupire.
Qu’a vous à soupirer ma blanche Marguerite,

J’ai bien trop d’ire en moi et n’ose vous le di
re.
Je suis fille le jour et la nuit blanche biche
La chasse est après moi, les barons et les princ
es.
Et mon frère Renaud qui est encore le pire;
Allez ma mère, allez, bien promptement lui di
re.
Qu’il arrête ses chiens jusqu’à demain midi.
Où sont tes chiens Renaud, et la chasse gentill
e ?
Ils sont dedans le bois, à courre blanche biche.
Arrête les Renaud, arrête je t’en prie
!.
Trois fois les a cornés, de son cornet de cuivre.
A la troisième fois, la blanche biche est pri
se.
Mandons le dépouilleur qu’il dépouile la biche.
Celui qui la dépouille dit « je ne sais que dire ..!
? »
Elle a le cheveu blond et le sein d’une fille
A tiré son couteau en quartiers il l’a m
ise
En ont fait un dîner aux barons et aux princes
Nous voici tous siets, hors ma soeur Marguer
ite
Vous n’avez qu’à manger, suis la première assise,
Ma tête est dans le plat, mon coeur aux chevill
es.
Mon sang est répandu par toute la cuisine.
Et sur ces noirs charbons mes pauvres os s’y grill
ent
Celles qui vont au bois c’est la mère et la fille,
La mère va chantant et la fille soupi
re.
Qu’a vous à soupirer ma blanche Marguerite,
J’ai bien trop d’ire en moi et n’ose vous le di
re.


 Il en existe de nombreuses versions mais pour moi les deux meilleures sont celles de Véronique Charlot et de Tri Yann.



















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