Je voudrais débuter ce blog par
ce très beau et très triste poème médiéval qui m'a fait découvrir la
beauté des chants médiévaux .
Celles qui vont au bois c’est la mère et la fille,La mère va chantant et la fille soupire.Qu’a vous à soupirer ma blanche Marguerite,
J’ai bien trop d’ire en moi et n’ose vous le dire.
Je suis fille le jour et la nuit blanche biche
La chasse est après moi, les barons et les princes.
Et mon frère Renaud qui est encore le pire;
Allez ma mère, allez, bien promptement lui dire.
Qu’il arrête ses chiens jusqu’à demain midi.
Où sont tes chiens Renaud, et la chasse gentille ?
Ils sont dedans le bois, à courre blanche biche.
Arrête les Renaud, arrête je t’en prie !.
Trois fois les a cornés, de son cornet de cuivre.
A la troisième fois, la blanche biche est prise.
Mandons le dépouilleur qu’il dépouile la biche.
Celui qui la dépouille dit « je ne sais que dire ..!? »
Elle a le cheveu blond et le sein d’une fille
A tiré son couteau en quartiers il l’a mise
En ont fait un dîner aux barons et aux princes
Nous voici tous siets, hors ma soeur Marguerite
Vous n’avez qu’à manger, suis la première assise,
Ma tête est dans le plat, mon coeur aux chevilles.
Mon sang est répandu par toute la cuisine.
Et sur ces noirs charbons mes pauvres os s’y grillent
Celles qui vont au bois c’est la mère et la fille,
La mère va chantant et la fille soupire.
Qu’a vous à soupirer ma blanche Marguerite,
J’ai bien trop d’ire en moi et n’ose vous le dire.
J’ai bien trop d’ire en moi et n’ose vous le dire.
Il en existe de nombreuses versions mais pour moi les deux meilleures sont celles de Véronique Charlot et de Tri Yann.
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